Le Th tre de Jean Tardieu

Aprčs la deuxičme guerre mondiale, Tardieu rédige les critiques dramatiques de la revue Action. Selon lui, « le théâtre a pour mission de proposer un dépassement du réalisme et une découverte d'un au-delŕ primordial de la nature et de la condition humaine » et doit donc interroger sur un mode ludique et métaphorique le lien social ainsi que ses présupposés. Cet ouvrage travaille en particulier sur des pičces oů apparait un ordre social hiérarchisé, voire aliénant : relation entre professeur et élčve, entre dictateur et peuple ou entre bureaucrate et simple citoyen. Son corpus se constitue de La politesse inutile, Le guichet, La société Apollon, ou Comment parler des arts, Incognito, Comédie burlesque, Le petit voleur, Ręve de banlieue, La cité sans sommeil, Fiction fantastique et La jeune fille et le haut-parleur, Monologue cruel. Ces oeuvres, moins connues que celles qui présentent un détournement des conventions langagičres et dramatiques, participent néanmoins de la réflexion de Tardieu sur les effets et potentialités du langage, ainsi que de la démarche qui lui a valu de la part d'Alain Viala le qualificatif de "Kafka souriant".